• Visite de l'Hôtel de Soubise avec l'association "Paris Art et Histoire"

     

    Vendredi dernier, Anne-Marie Guérin qui anime l'atelier "Petites Promenades dans Paris", nous a proposé, comme c'est souvent le cas en période hivernale, une visite "au chaud", celle de l'Hôtel de Soubise, le siège des Archives Nationales à Paris mais également un Hôtel particulier datant du 14e siècle.

    Cette visite nous est comme d'habitude proposée pour un prix défiant toute concurrence par l'association Paris Art et Histoire avec laquelle nous avons un partenariat et c'est Gilbert Obel qui est aux commandes.

    Voici ce que j'en ai retenu.

    C'est à partir de 1371 qu'Olivier de Clisson, un grand seigneur féodal breton, successeur du connétable de France Bertrand du Guesclin, fait construire un hôtel particulier au cœur du chantier du Temple, aujourd'hui le Marais. On ne conserve de ce premier habitat que la porte d'entrée fortifiée cantonnée de deux échauguettes sur l'actuelle rue des Archives. Il s'agit là de l'unique vestige de l'architecture privée du XIVe siècle encore visible à Paris.

    Au-dessus de la porte d'entrée, un tympan qui mériterait peut-être un petit toilettage... Cela permettrait d'y admirer les deux blasons (l'un sur la gauche étant celui des Guise, l'autre sur la droite que je n'ai pas pu identifier) qui le décorent.

    Photoshop n'a pas pu faire mieux...

    ☻ Visite de l'Hôtel de Soubise avec Générations 13 et l'association Paris Art et Histoire

    Au-dessus de la porte, deux écus sculptés dans la pierre sont reliés par un phylactère portant le mot, aujourd’hui quasiment illisible, « pour ce qui me plaist ».

    Ils encadrent un M : est-ce la M de Marie, en référence à la Vierge, ou celui de Marguerite de Clisson, fille d'Olivier... ? Le doute subsiste.

    En 1553, François de Lorraine, duc de Guise, et sa femme, Anne d'Este, acquièrent l'hôtel particulier.

    Très délabré, le bâtiment exige d'importants travaux de reconstruction que la puissante famille des Guise confie au célèbre artiste italien, chef de file de la première école de Fontainebleau, Francesco Primaticcio, dit Le Primatice.

    Rien n'a malheureusement été conservé des célèbres peintures de la chapelle réalisées d'après ses dessins par Niccolo dell'Abbate. Sous l'influence du Duc de Guise, l'hôtel devient le siège de la Ligue catholique pendant les guerres de religion. C'est le cadre d'événements marquants de l'histoire de France : le massacre de la Saint Barthélémy y est probablement décidé en 1572 ainsi que la journée des barricades, en 1588, qui oblige le roi Henri III à quitter Paris.

    Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Marie de Guise, dite Mademoiselle de Guise, dernière descendante du nom, embellit considérablement l'hôtel et ses jardins. L'hôtel de Guise devient alors un haut lieu de rencontres pour la noblesse parisienne : s'y côtoient, en habitués, CorneilleTristan L'Hermite ou le compositeur Marc-Antoine Charpentier.

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    Après le décès, sans héritier direct, de la maîtresse de lieux en 1688, ses héritières décident de vendre le bâtiment à François de Rohan-Soubise et son épouse, Anne-Julie de Rohan-Chabot. Ceux-ci confient à leur architecte, le jeune Pierre-Alexis Delamair, le soin de le remettre au goût du jour. J'ai lu sur le net qu'Anne de Rohan-Chabot aurait été, un temps, la maîtresse de Louis XIV et que cet achat y serait lié.

    Ha ha ha... Je fais mon Closer, juste histoire de s'amuser !

    C'est sur la rue des Francs-Bourgeois que va s'ouvrir la nouvelle façade de l'hôtel particulier. Juste en face, on peut apercevoir entre deux immeubles situés au 57-59, les vestiges de l'ancienne enceinte de Philippe-Auguste sous la forme d'une tour, la Tour Pierre Alvart, dont seule la base date de l'époque du Roi de France.

    L'architecte Delamair décide de changer l'orientation de l'édifice en plaquant une nouvelle façade de style classique contre l'ancienne aile sud. Il construit, à l'emplacement de l'ancien manège des Guise, une majestueuse Cour d'Honneur à portique arrondi ouvrant par une demi-lune sur la rue des Francs-Bourgeois. L'abondant décor sculpté qui l'ornait (cf. photo ci-dessous) a disparu en 1793.

    Vue de l'entrée de l'Hôtel de Soubise vers 1750 d'après Jacques Rigaud

    L'entrée actuelle des Archives Nationales

    La Cour d'Honneur côté rue des Francs-Bourgeois

    Un péristyle constitué d'une série de double colonnes à chapiteaux composites est surmonté d'une balustrade ajourée : le projet de l'architecte était d'en faire un lieu de promenade mais il n'a pas abouti.

    Les chapiteaux sont dits "composites" car ils allient les deux rangées de feuilles d'acanthe du style corinthien aux volutes du style ionique.

    Ces colonnes jumelées se continuent sur la façade de l'Hôtel décoré d'un avant-corps central à double colonnes superposées.

    Les figures de La Gloire et de La Magnificence, à demi-couchées, et les deux groupes d’enfants symbolisant Les Génies des Arts surmontent le fronton dont les décors aux armes des Rohan-Soubise ont disparu à la Révolution.

    C'est Robert Le Lorrain (1666-1743) qui est chargé de sculpter les statues représentant les quatre saisons qui ornent le premier étage de l'hôtel.

    L'allégorie du Printemps est accompagnée d'un angelot qui cherche à attraper la guirlande de fleurs...

    Tandis que dans L'Eté, il se cache malicieusement derrière Cérès, la déesse de l'agriculture, brandissant sa faucille.

    L'allégorie de l'Automne tient une grappe de raisins dans la main gauche et une coupe de vin dans la droite.

    L'Hiver enfin, est représenté par un vieillard enveloppé dans une cape, avec un angelot se réchauffant les mains au-dessus d'un brasero à ses pieds. 

    Dans le même temps, l'architecte Delamair est chargé par le futur cardinal de Rohan (celui du "Collier de la Reine"), fils de François de Rohan-Soubise et d'Anne-Julie de Rohan-Chabot, de construire un autre Hôtel particulier qui s'appellera l'Hôtel de Rohan-Chabot.

    Sa façade monumentale se dresse sur les jardins communs aux deux hôtels.

    Le remariage en 1732 d'Hercule Mériadec de Rohan-Soubise, âgé de 63 ans, fils aîné de François de Soubise, avec la jeune princesse Marie-Sophie de Courcillon, seulement âgée de 19 ans, est l'occasion de confier à un nouvel architecte, Germain Boffrand, l'aménagement des appartements.

    Marie-Sophie de Courcillon par Jean-Marc Nattier

    Trop belle, non ?

    En 1735, Boffrand édifie un nouveau pavillon, de forme ovale, qui permet l'articulation avec l'aile nord en retour et dessert les appartements privés du prince héritier et de son épouse. À partir de 1736, il consacre tous ses efforts aux décors intérieurs. Ces appartements comptent parmi les plus beaux exemples de l'art rocaille, chef-d'œuvre collectif dû au talent des meilleurs peintres, sculpteurs et ornemanistes du temps – François Boucher, Charles Natoire, Jean-Baptiste II Lemoyne, Jacques Verbeckt, etc. – réunis sur le chantier autour de Boffrand.

    Vous en avez assez des descriptions extérieures ? C' est bien normal.

    Alors, entrons !

    Dans le vestibule d'entrée, une maquette de l'hôtel

    Avec un plan, c'est plus clair !

    Le N°1 c'est l'Hôtel de Soubise ; en N° on a l'Hôtel de Rohan : les deux hôtels ont été construits par Delamair et affichent, par la forme de leur cour, un petit air de ressemblance. Les autres numéros sont d'autres hôtels particuliers donnant sur la rue des Francs-Bourgeois. En N°7, le CARAN (Centre d'Accueil des Archives Nationales).

    Nous commençons par visiter le rez-de-chaussée, étage qui était réservé au Prince de Soubise. Des peintures des plus grands peintres du siècle de Louis XIV (François Boucher, Charles-Joseph Natoire ou bien Carl Van Loo) ornent magnifiquement les pièces de l'Hôtel.

    Nous voici ici dans la chambre du Prince qui possède une alcôve tendue d'un riche tissu cramoisi.

     Ici, les peintures sont mises en valeur par des cadres en bois doré superbement sculptés : elles représentent des scènes mythologiques.

    Hélas, trois fois hélas, mon ami internet ne m'a pas renseignée sur tous leurs thèmes et comme vous le savez peut-être j'ai une mémoire de poisson rouge !

    Je pense tout de même ne pas dire trop de bêtises en nommant cette peinture L'Hymen d'Hercule et d'Hébé (Pierre-Charles Trémolières).

    et cet autre Neptune et Amphitrite de Jean Restout

    Mars et Vénus de Carl Van Loo

    Il ne faut pas oublier de souligner les superbes moulures qui décorent murs et plafond.

    Ici, les armoiries de la Bretagne dont est originaire la famille de Rohan-Soubise : une hermine au centre encadrée par deux lions, surmontée d'une inscription latine Malo mori quam foedari : mieux vaut mourir qu'être déshonoré.

    Monsieur Obel nous fait aussi remarquer cette très belle pendule ornée de deux angelots.

    En quittant la chambre pour rejoindre la pièce suivante, nous passons à côté de la petite porte dissimulée dans une moulure donnant accès à l'escalier "secret" montant à l'étage de la Princesse...

    Nous voici maintenant dans le Cabinet des livres du Prince de Soubise, une toute petite pièce donnant sur la Chapelle de l'Hôtel.

    Aux angles de la pièce, deux peintures décoratives peintes en camaïeu de bleu, par François Boucher, illustrent La Pêche et La Chasse.

    Nous arrivons ici dans une pièce qui a la particularité d'être octogonale à l'extérieur mais ovale à l'intérieur : on l'appelle d'ailleurs le Salon ovale.

    Beaucoup de sobriété ici : cette harmonie plutôt neutre est seulement perturbée par les dorures des grands miroirs, auxquelles s’ajoutaient autrefois celles des meubles précieux.

    L’un des bras de lumière du salon ovale de l’appartement d’apparat du prince. Vous remarquerez qu'on n'y trouve aucune symétrie contrairement à la coutume.

    Les huit reliefs en plâtre des voussures du salon ovale, moulés et repris au ciseau, présentent des figures allégoriques, très largement consacrées aux arts et aux sciences.

    Pour L’Histoire de Lambert-Sigisbert Adam, le sculpteur a mis en scène la muse Clio, s’apprêtant à compléter le grand livre de l’Histoire, soutenu par Chronos (le Temps), alors qu’une figure de la Renommée souffle dans sa trompette.

    L'Histoire et La Musique de Adam également (peut-être ?)

    Le grand Cabinet du Prince

    Au-dessus de la porte, une peinture représentant Neptune et Mercure

    Sur le chevalet, un portrait du Prince de Soubise

    La visite des appartement du Prince terminée, nous montons visiter ceux de la Princesse à l'étage. Reconstruit sous Louis-Philippe, l’actuel escalier d’honneur est ornée d’une peinture "plafonnante", réalisée par Félix Jobbé-Duval en 1877-1881.

    Elle représente La France attachant ses archives à la nuit des temps.

    Vue sur la Cour d'Honneur depuis le premier étage

    Nous traversons rapidement une petite pièce, naturellement ornée de très jolis dessus-de-portes...

    Il me semble qu'ici il s'agit de l'histoire de Psyché et Aphrodite.

    Psyché est si belle qu'elle éveille la jalousie d'Aphrodite. Paradoxalement, elle ne trouve pas d'époux. Pour se venger, la déesse demande à Eros, son fils et dieu de l'Amour, de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable qui soit. Mais voilà qu'Eros lui-même en tombe amoureux. L'histoire se complique...

    Monsieur Obel nous a raconté ainsi toutes sortes de belles légendes issues de la mythologie.

    Nous entrons ensuite dans la Chambre d'Apparat de la Princesse de Soubise qui est somptueusement décorée. Le rouge cramoisi fut choisi pour les tissus ; le blanc et l’or, pour les boiseries. Le lit de parade à impériale trônait dans l’alcôve, réservée au rituel princier et délimitée par une balustrade dorée.

    Le plafond est orné d'une splendide rosace mettant en valeur le gros lustre en cristal de roche.

    Plus nous progressons, plus il y a de l'or...

    Les médaillons ovales des lambris de hauteur et des parcloses encadrant les trumeaux de glace, exécutés par le fameux Jacques Verbeckt et son équipe d’ornemanistes, illustrent, d'une part, des scènes mythologiques, et d’autre part, les attributs des Sciences, des Lettres et des Arts. Ce second thème renvoyait bien sûr à la formation intellectuelle de la Princesse de Soubise et à son désir de paraître en femme d’esprit.

    Parmi les sujets illustrant les aventures amoureuses de Jupiter, Verbeckt réalisa L’Enlèvement d’Europe : la légende, tirée des Métamorphoses d’Ovide, rappelle que Jupiter séduisit la princesse Europe, fille d’Agénor, roi de Tyr (Phénicie), sous la forme d’un taureau blanc. Attirée par l’odeur d’un crocus qui se trouvait dans la gueule du taureau, la princesse chevaucha l’animal ; celui-ci partit sur les flots, jusqu’à l’île de Crête, où il reprit forme humaine pour parvenir à ses fins.

    Le "clou" de l'Hôtel, si tant est qu'il faille décerner un prix à l'une de ces pièces toutes plus belles les unes que les autres, est le Salon ovale de la Princesse.

    Plusieurs personnes y sont installées sur des chaises pour dessiner.

    Quoi ? Sans doute les Amours qui animent le plafond.

    Cette pièce est un vrai chef-d'œuvre de l'art "rocaille". Evidemment, c'est un peu chargé mais avouez que ça en jette et le Prince de Soubise a besoin d'en mettre "plein les yeux" de sa jeune épouse âgée de 44 ans de moins que lui...

    Le grand lustre en cristal de roche qui y est accroché met en lumière les peintures et fait étinceler les dorures, qui se dédoublent dans les miroirs.

    Ces Amours sont vraiment charmants avec leurs divers accessoires en main (arc, carquois, oiseaux, corbeille de fleurs, thyrse).

    Le Salon ovale renferme l’ensemble de peintures le plus important de la campagne de travaux menée par Germain Boffrand. L'architecte confie l'exécution de celles-ci à Charles-Joseph Natoire qui veille à ce qu'elles s’intègrent harmonieusement au décor en les plaçant dans des cadres trapézoïdaux réservés au sommet de chaque panneau de boiserie. Ils forment un ensemble cohérent avec la sculpture ornementale et les stucs.

    Psyché découvre l'amour endormi (1738) par Charles-Joseph Natoire (1700-1777)

    Ici, le peintre illustre l'épisode où Psyché, appréciant les étreintes nocturnes de son mystérieux amant et piquée par la curiosité, approche une lampe à huile du visage de Cupidon laissant tomber une goutte d'huile sur sa cuisse et le faisant fuir.

    Rassurez-vous la mythologie se rapproche ici des contes de fées et l'histoire se terminera par un mariage...

    Au centre de la pièce, une table qui a une histoire.

    Notre guide nous explique que c'est celle sur laquelle Robespierre fut allongé alors qu'il avait été blessé dans la nuit du 9 au 10 Thermidor de l'an II.

    Robespierre blessé - chromolithographie de la fin du XIXe siècle

    Robespierre y agonisa dans l'antichambre du Comité de Salut Public (au Louvre) avant d'être guillotiné le lendemain.

    On peut y voir qu'aux quatre angles, les symboles de la Monarchie (à l'origine cette table, fabriquée en 1744, était celle du Cabinet de travail du Roi au château de Choisy)  ont été remplacés par le bonnet phrygien révolutionnaire.

    Au regard du Salon ovale, cette petite chambre des appartements privés de la Princesse semble bien modeste et pourtant elle est décorée de peintures de prix.

    Dans cet espace par lequel nous terminerons notre visite, un plan de Paris et de ses faubourgs réalisé pour Turgot, le prévôt des marchands, entre 1734 et 1739 par Louis Bretez, membre de l'Académie de Peinture et de Sculpture et professeur de perspective.

    Il a la particularité de nous montrer la capitale sous une orientation qui n'est pas habituelle, celle utilisée par les plans du XVIe siècle, qui utilisent la Seine comme un axe vertical de symétrie. Il couvre approximativement les actuels onze premiers arrondissements. Ainsi, le quartier du Gros Caillou (que certains d'entre vous ont déjà visité avec Anne-Marie), situé de nos jours entre la Tour Eiffel et les Invalides, se retrouve-t-il en bas à droite de la carte.

    Cliquez sur la carte pour l'agrandir.

    En face du plan de Turgot, une table qui elle aussi a une histoire puisque c'était le bureau de Mirabeau.

    Idem pour ces petits tabourets qui appartenaient sans doute au Comité de salut public.

    La dernière pièce est sombre...

    On peut y voir un "crochet", sorte de diable permettant aux archivistes de porter de lourdes charges.

    Sous la Révolution, l'hôtel de Soubise est mis sous séquestre puis finalement vendu au profit des créanciers de la famille de Soubise, à l'instar de son voisin l'hôtel de Rohan. Par le décret impérial du 6 mars 1808, il est acquis par l'État et officiellement affecté aux Archives de l'Empire. Au même moment, l'hôtel de Rohan est attribué à l'Imprimerie nationale.

    Dans l'ancien hôtel de Soubise, Napoléon Ier fait regrouper les archives qui étaient jusqu'à présent conservées dans plusieurs dépôts parisiens. Cependant, ces espaces, provisoires et inadaptés, deviennent vite surchargés et l'administration doit engager un programme de construction de dépôts ad hoc. La plupart des documents des Archives Nationales se trouvent maintenant à Pierrefitte-sur-Seine.

    Comme toujours, Monsieur Obel nous a gâtés en ne nous faisant grâce d'aucun détail concernant ce superbe Hôtel particulier. Nous devrions être fortiches en mythologie maintenant... Reste à intégrer tout ça !

    Merci à lui pour cette visite très fouillée, et à Anne-Marie qui a organisé la sortie.


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  • Commentaires

    1
    madeleinebv@gmail.co
    Lundi 23 Janvier 2023 à 21:58

    Très drôle tes commentaires Claire. Je n'ai pas assisté à la visite-conférence mais tes petits mots glissés au milieu des commentaires du guide et de la grande histoire m'ont donné l'impression d'être avec vous dans le groupe. La qualité de tes photos et la quantité y sont aussi pour quelque chose. Je me suis régalée. Merci, vraiment

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