• Ce matin, nous avons rendez-vous avec Françoise qui a préparé et guide une visite guidée de l'Esplanade de la Défense dans le cadre de l'atelier "Balades urbaines" de Générations 13. C'est Marie-Ange qui double la balade avec l'autre moitié des inscrits.

    Louis, qui est à la maison depuis quelques jours, m'accompagne, Françoise m'ayant gentiment autorisée à l'emmener. Ça s'appelle l'intergénérationnel !

    Le rendez-vous a été donné au groupe au métro Esplanade de la Défense à la sortie duquel se trouve une sculpture intitulée "Les hommes de la Cité", œuvre de France et Hugues Siptrott, conçue en 1991. Elle appartient à l'ensemble des créations qui ponctuent l'Esplanade, véritable Musée d'Art contemporain à ciel ouvert.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    En haut de l'escalator, on est tout de suite dans l'ambiance avec ces buildings qui s'élèvent toujours plus haut vers le ciel. Ici, ce n'est plus le Paris d'Haussmann avec ses façades en pierre taillée mais celui des architectes des XXe et XXIe siècles qui ont mis le verre à l'honneur.

    ► Ce qui suit reprend, en partie, les notes auxquelles Françoise m'a gentiment donné accès. ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Le chemin que nous allons prendre est calqué sur celui qui menait de Paris à Saint-Germain-en-Laye (axe historique passant par Le Louvre et l'arc de Triomphe de l’Étoile appelé axe Charles de Gaulle).

    La Défense est le plus grand quartier d'affaires d'Europe (quatrième au niveau mondial après New-York, Londres et Tokyo). Il abrite les sièges de nombreuses entreprises françaises et étrangères. On peut y admirer différentes architectures et différentes générations de tours mais aussi une foule d'œuvres d'art.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Avant, il y avait des vignes sur ces terrains (colline de Chantecoq) et on a retrouvé des traces de peuplades et de menhirs.

    Dans les années 1920, Nanterre ressemblait à ça.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La Défense, érigée à partir des années 1960, est construite sur 4 communes : Puteaux (essentiellement), Nanterre, Courbevoie et la Garenne-Colombes. On voit sur cette carte qu'elle est divisée en 5 secteurs. Si la Défense doit s'étendre, ce sera au sud, sur la commune de Puteaux où l'on parle déjà d'exproprier les propriétaires de petites maisons...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Nous allons nous promener sur une dalle réservée aux piétons : à La Défense, les voitures circulent en sous-sol.

    Nickel !

    Les tours de La Défense portent soit un nom soit un numéro, soit les deux. Cette tour, derrière le bassin Takis, est la première à avoir été construite (en 1965). On l'appelle la tour Initiale (anciennement tour Nobel) et elle porte le numéro PB31 (P pour Puteaux, B pour Bureaux et 31 comme numéro sur le cadastre).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Le bassin Takis est ainsi nommé car il est l’œuvre de l'artiste grec, Vassilakis Takis, qui l'a créé en 1988. Il est pourvu de 49 tiges métalliques, d'une hauteur variant entre 3,5 et 9 m dont les extrémités sont munies de formes géométriques colorées et de feux clignotants, eux-mêmes de couleurs diverses. L'EPADSESA (Établissement public pour L'aménagement de la région de la Défense) avait demandé une œuvre visible de jour et de nuit, par les piétons, les habitants des immeubles alentour et les automobilistes. Depuis 2009, Defacto entretient les espaces publics et assure animation et promotion du quartier.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La Défense n'est pas statique : des tours sont encore en construction comme celle-ci dont je n'ai pas réussi à trouver l'entreprise qu'elle va abriter.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Difficile de connaître le nom de toutes les tours qui, pour la plupart sont des tours de bureaux. Il se pourrait que celle-ci soit la tour Alto (?)

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    On a parfois l'étrange impression que les tours vont tomber ou qu'on est à Pise mais..., il n'en est rien.  Il me semble me souvenir que celle de droite est la plus haute de la Défense et même de France, la tour "First" (1974 - 231 m).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Françoise nous montre un banc géant (2,5 fois l'original), une autre œuvre d'art du quartier, Madeleine donnant l'échelle.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Seul Louis arrivera à l'escalader ! ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite guidée de l'Esplanade de la Défense avec Françoise et Marie-Ange

    Nous laissons derrière nous la tour Initiale avec l'Arc de triomphe à gauche et la tour Eiffel à droite pour emprunter sur 1,5 km un axe appelé Charles de Gaulle qui conduit à la Grande Arche de la Défense.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    En direction de la Grande Arche

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Cette cheminée d'aération de 32 mètres de haut est devenue une œuvre d'art : elle a été décorée par Raymond Moretti. L'artiste a utilisé 672 tubes en fibre de verre de 2 à 30 centimètres de diamètre, peints de 19 couleurs différentes pour réaliser son œuvre d'art.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Avec ce soleil, certes on ne voit pas les nuages mais on voit de beaux reflets.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    A propos de verre, voici la tour Saint-Gobain, enfin... le bas !

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    En entier (photo SYS & COM)

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Un immeuble d'habitations cette fois-ci en béton armé : on parle ici de style "brutaliste".

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

     Cette autre tour, arrondie, porte le doux nom de tour Cornichon - on l'appelle aussi la tour D2 - (D pour Défense et 2 pour 2 cabinets d'architectes). Elle a été inaugurée début 2015 et remplace une autre tour qui a été démolie. Comme quoi à la Défense, rien n'est définitif !

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Françoise nous montre ici une œuvre d'art qui dort actuellement dans les sous-sols (40.000 m²) depuis sa création en 1973: il s'agit du "Monstre" de Moretti.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    L’œuvre du sculpteur devrait revoir le jour très bientôt sur la dalle.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "La Terre" de Louis Derbré : Les deux personnages en bronze rappellent le mouvement du globe en évoquant toute la puissance de la vie, thème cher à l’artiste issu du milieu agricole.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "Dans les traces de nos pères" de Joseph Jankovic

    (béton composite polyester, peinture - 1992)

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Nous avons remarqué les jolis entourages des jardinières de cet espace où la nature s'exprime timidement au sein de cet environnement bétonné.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    On dirait bien qu'il s'agit d'une chaîne humaine...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Les panneaux indicateurs sont une nécessité pour se repérer dans la Défense qui est une vraie ville dans la ville.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "L'oiseau mécanique" (acier inoxydable) - 1972 - Philolaos, artiste grec

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "Les Nymphéas" (acier inoxydable) - 1972 - Philolaos

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Où que l'on regarde, on doit lever les yeux comme ici pour admirer la tour Carpe Diem (166 mètres de haut - 3000 personnes y travaillant).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La tour Coeur Défense de Jean-Paul Viguier (2001) a remplacé la tour Esso qui a été démolie elle aussi. Elle est située sur la commune de Courbevoie et représente 160.000 m² de bureaux.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    On arrive dans le "dur" avec la Grand Arche, précédée d'une sculpture qui a donné son nom à ce quartier de la Capitale.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Le groupe sculpté de "La Défense de Paris" dû à Louis-Ernest Barrias a été érigé en 1883 à la gloire des soldats qui défendirent la capitale lors de la guerre contre l'Allemagne en 1870. Il a été implanté ici pour le centenaire de la sculpture, en 1983.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Reflets

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La tour Légende, ou tour PB6 comme diraient les employés qui y travaillent (rappelez vous : P pour Puteaux, B pour Bureaux et 6 pour son emplacement cadastral), a été construite par l'équipe d'architectes de Pei. La caractéristique principale de la tour réside dans l'extrusion d'une forme conique sur les 26 premiers étages de l'entrée nord ; la tour est donc plus longue à son sommet qu'à sa base.

    Une audacieuse architecture

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    L'entrée nord est également surmontée d'un auvent circulaire de 24 mètres de diamètre.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Je rêve ou j'ai la tête qui tourne... ? ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La voie royale de Paris relie l'arc de Triomphe de l’Étoile à la Grand Arche de la Défense.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Un petit arrêt devant la fontaine de Agam

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La fontaine monumentale de Yaacov Agam, artiste israélien de l'art cinétique (art qui propose des œuvres avec des parties mises en mouvement par l'effet du vent) en émaux de Venise : c'est un vrai miroir d'eau, comme à Bordeaux !

    De dimensions impressionnantes (57m sur 26m, déversoir de 72m), pourvue de 66 jets d'eau montant à 15m, elle fait face à la Grande Arche. Tout comme à Versailles on peut parfois y voir et y entendre des grandes eaux musicales.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    On aime ou on n'aime pas...

    "La Défonce" de François Morellet : un ensemble de barres d'acier qui composent une forme rectangulaire simple, inclinée et à moitié enfouie dans le sol. L'une des barres transperce un bâtiment situé à proximité.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "Point croissance", une sculpture de l'artiste japonais LIM Dong-Lak (2006) en acier et en bronze : Créée en 1999, elle représente une jeune pousse émergeant d’un globe d’inox sorte de graine cybernétique.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Naturellement, le visiteur s'y photographie.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Nous laissons derrière nous 5 générations de tours...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    En direction du CNIT : à droite, la tour Areva (ou tour CB1) - 1974 : sa façade est recouverte de granite sombre dont les fenêtres sont en verre fumé et qui s'élargissent avec l'altitude pour limiter l'effet de hauteur.

    Au premier plan, "l'araignée Rouge" ou "Le grand stabile rouge" de Calder, sculpteur américain : 15 m, 75 tonnes, art cinétique, en acier (1976)

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    L'araignée rouge apparaît dans un film d'horreur "La nuit des traqués" de Jean Rollin avec Brigitte Lahaie (1980).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    J'ai eu le coup de foudre pour ces luminaires que j'ai vus depuis dans plusieurs endroits de la capitale (devant la gare Montparnasse entre autres). L'intérêt, c'est qu'on peut y faire grimper de la végétation.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    En contrebas, un morceau du mur de Berlin

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "Le grand Toscano" d'Igor Mitoraj, sculpteur polonais (1983)

    Sculpture néo-classique qui évoque les ruines archéologiques grecques et romaines.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Le Cnit (Centre des nouvelles industries et technologies) est le premier bâtiment construit à la Défense en 1958. Il a fait depuis l'objet de deux restructurations (en 1988 et 2009).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite guidée de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13
     

    Cliquez pour agrandir la photo.

    ☻ Visite guidée de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La tour Sequoia abrite le ministère de la Transition écologique.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "Dieu a une adresse à la Défense" : ce n'est pas moi qui le dit, c'est la Maison d’Église Notre-Dame de Pentecôte. L'église est fermée le dimanche car elle n'est fréquentée que par les gens qui travaillent ici. Elle possède une chorale de Gospel qui se produit plusieurs fois par an.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Une brève visite et une occasion de se soulager...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La Vierge en prière le jour de la Pentecôte du sculpteur Etienne

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Nous ne ferons que traverser le Cnit : Françoise nous explique que sa voûte est auto-portée, c'est à dire quelle ne comporte aucun pilier (rapportée à son échelle, la voûte est 20 fois plus mince qu’une coquille d’œuf).

    Le chantier du Cnit en 1958

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    On imagine les savants calculs et l’ingéniosité dont il aura fallu faire preuve.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Le Cnit est maintenant devenu un espace de bureaux (Sncf) et de commerces (Fnac, Hôtel Hilton).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Paris 2024 est passé par là...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    A la sortie du Cnit, un des multiples exemplaires du Pouce de César (1981)

    La hauteur de la sculpture en bronze est de 12 mètres et pèse 18 tonnes. Symbole phallique, il s'agit d'une commande de la Galerie Claude Bernard dont le thème était "La main, de Picasso à Rodin". Cela a inspiré le sculpteur qui a agrandi son propre pouce quarante fois et en a fait une première version en résine rose translucide.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Dernier regard sur le Cnit

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    En direction de l'Arche

    Au centre, la tour Hekla (nom d'un volcan islandais) ou tour Rose de Cherbourg (2022) de Jean Nouvel : le célèbre architecte nous a habitués à ses tours totalement déstructurées...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    "La ronde des Manches à air", œuvre de Daniel Buren

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Cette œuvre de l'art cinétique  entoure le "cratère" de l'Espace Grande Arche au sein duquel se trouve la Cité de l'Histoire (expérience immersive de l'histoire de France et du monde mais entrée assez chères : 25 euros).

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Seize mâts de 10 m de haut en acier galvanisé sont implantés à intervalles réguliers, au sommet desquels sont fixées des girouettes en inox et des manches à air multicolores, en tissu polyester composé de bandes verticales alternativement blanches et colorées de 8,7 cm. Ces gigantesques manches à air de plus de quatre mètres de long, tournent continuellement en suivant la direction du vent, élément prédominant sur l’esplanade. À la tombée du jour, elles se transforment en œuvres lumineuses grâce aux leds placées à l’intérieur des cônes.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    La Grande Arche (110 mètres de haut) est l’œuvre d'un architecte danois, Otto Von Spreckelsen. Faite de béton, acier, verre et granit, elle est inaugurée en 1989 par François Mitterand pour le bicentenaire de la révolution et abrite uniquement des immeubles de bureaux. L'espace événementiel et le restaurant gastronomique, La City, qui se trouvaient dans son Toit ont été fermés définitivement en 2023.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Nous en faisons le tour.

    Nettement moins de monde sur les marches côté ombre...

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Et disons Adieu à la Défense.

    ☻ Visite de l'Esplanade de la Défense avec Générations 13

    Merci Françoise pour cette visite passionnante !

     


    votre commentaire
  • Ce jeudi matin, j'ai rejoint une bonne vingtaine d'adhérents de Générations 13, pour aller découvrir tous ensemble, avant que l'endroit ne soit interdit d'accès ou son accès sévèrement réglementé, le Village des athlètes de Paris 2024 au nord de la capitale. C'est Françoise Feugeas qui organisait cette sortie dans le cadre de l'atelier Balades urbaines d'Anne Viala.

    Après un long parcours en métro comprenant plusieurs changements, nous descendons à la station Carrefour Pleyel située sur la commune de Saint-Denis.

    Avec Monick

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Avec bibi fricotin

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Mais pourquoi ce nom de Carrefour Pleyel me direz-vous ?

    En fait, la route de la Révolte - ouverte à partir de 1750 depuis la porte Maillot pour permettre à Louis XV de se rendre directement de Versailles à Saint-Denis sans avoir à traverser Paris susceptible d'être en proie à des émeutes - change de nom en 1824 pour devenir le boulevard Anatole France en hommage à l'écrivain qui vient de décéder.

    Et c'est en 1865 que la célèbre manufacture de pianos ouvre ses portes à cet emplacement, dans un vaste atelier de 50.000 m2.

    Pour aller sur le site des pianos Pleyel, cliquez ICI.

    La belle histoire des pianos Pleyel...

    Entre 1969 et 1973, la tour Pleyel, haute de 37 étages (129 mètres), est édifiée juste à côté de la manufacture qui disparaitra en 2013.

    On aperçoit la tour sur cette photo empruntée à Monick. Initialement constituée de bureaux, elle est en train d'être transformée en hôtels de trois et quatre étoiles (700 chambres) avec piscine panoramique et héliport dans les derniers étages de l'immeuble, tout ceci du fait des JO de Paris 2024.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Le complexe hôtelier en 2023, filmé par un drone

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    En direction de la Cité du Cinéma

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Voici quelques uns des immeubles nouvellement construits pour accueillir les athlètes olympiques venus du monde entier.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Un peu plus loin, la nature a encore gardé ses droits (au fond, la tour Pleyel).

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    La Cité du Cinéma est abritée dans cette ancienne halle, autrefois centrale électrique ouverte en 1907 pour alimenter le réseau de transports en commun alors en plein développement. Inaugurée en septembre 2012, sous l'instigation de Luc Besson, la Cité du Cinéma est l'équivalent de Cinecittà à Rome. Elle compte 15 000 m2 de bureaux et neuf plateaux de tournage.

    En juillet prochain, les 14 500 athlètes des Jeux 2024 viendront s'y restaurer car elle deviendra alors la cantine du village olympique de Saint-Denis.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Le premier film à y avoir été tourné est Les Schtroumpfs 2 en juillet 2012. Diverses expositions y ont aussi pris place depuis une dizaine d'années (Star WarsHarry PotterJurassic World).

    La Cité du Cinéma est aussi une école gratuite pour les 18-25 ans qui veulent se former en 2 ans aux métiers du cinéma.

    Tout le long de notre parcours, nous voyons les ouvriers travailler, l'un s'occupant de l'éclairage des rues, les autres des câbles internet...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Va-t-on faire pousser de la vigne vierge en haut des immeubles comme les tonnelles le laissent supposer ? La réponse d'ici quelques mois...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    De place en place, on trouve aussi des bâtiments modernes concernant "la vraie vie", celle qui existait avant les jeux et qui se poursuivra après, heureusement (il y aura alors 2800 logements pour 6000 habitants ainsi que des commerces et des bureaux).

    Ainsi le Collège Dora Maar qui, je l'ai appris sur le net, sera même délocalisé une semaine en septembre pour laisser place aux Jeux Paralympiques qui accueilleront 9000 athlètes et leur staff.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Ici, une école d'ostéopathie : subira-t-elle le même sort ? Sans doute...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Il y a aussi par-ci par-là des immeubles de bureaux ultramodernes et plutôt jolis.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Puis, nous arrivons dans une partie un peu plus ancienne de Saint-Denis.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Cette boucherie fait même épicerie !
    Il faut dire que pour l'instant les commerces sont un peu rares, je trouve.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Continuant tout droit, nous rejoignons Saint-Ouen et son Grand Parc des Docks.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    A l'entrée du parc, le château de Saint-Ouen dans lequel Louis XVIII signa la Déclaration dite de Saint-Ouen le 2 mai 1814 marquant le retour de la Restauration après l'abdication de Napoléon. Il y reconnaît, malgré le rétablissement de la monarchie, certaines libertés politiques et sociales, acquises sous la Révolution et pendant l'Empire. A l'heure actuelle, le Château de Saint-Ouen est Conservatoire de musique, danse et théâtre et espace d'exposition.

    L'édifice (photo Monick) se présente sous la forme d'un pavillon carré à l'italienne sur trois niveaux. Chaque niveau est conçu différemment, avec de grandes fenêtres en plein cintre au rez-de-chaussée, rectangulaires au premier et carrées et plus petites au second. Un péristyle à colonnes doriques encadre l'entrée principale. Il est surmonté d'un entablement et d'un balcon à balustres du haut duquel, dit-on, la comtesse Zoé du Cayla admirait la Seine.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Le château de Saint-Ouen fut en effet érigé entre 1821 et 1823 par Louis XVIII pour Zoé Victoire Talon, comtesse du Cayla, sa dernière favorite. Un lien étroit unit ainsi le château, témoin de la vie privée du roi, et la Déclaration de Saint-Ouen, un des moments clefs de son accession au trône.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    D'ici, je trouve qu'on a un peu l'impression de se trouver dans le parc Martin
    Luther-King que nous avons visité récemment, également grâce à Françoise et Anne.

    La végétation y est savamment ordonnée pour simuler une pousse naturelle.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Idéale, cette grande chaise pour surplomber le paysage !

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Le Grand Parc des Docks couvre une surface de 12 hectares : il est le poumon vert de Saint-Ouen.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Une centaine d'essences d'arbres (orme, poirier sauvage, cerisier, tilleul, bouleau...) ont été plantées dans le parc, lui permettant ainsi d'évoluer au rythme des saisons. Elles contribuent au développement de la biodiversité locale.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    De larges allées cimentées permettent de circuler aisément.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    La nature à repris ses droits ici pour le plaisir des riverains habitant les immeubles modernes surplombant le parc.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Le Grand Parc est au centre du système de gestion raisonnée des eaux pluviales de l’écoquartier.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    La météo est avec nous aujourd'hui !

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Le Grand Parc comprend aussi 5 000 m2 de jardins partagés (autrefois destinés aux ouvriers d'Alstom-Areva) qui ont été attribués depuis à une quinzaine d'associations et dont les jardins individuels, réservés aux audoniens (les habitants de Saint-Ouen) font en moyenne 8m².

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13 

    Sentez-vous les bonnes odeurs de rose... ? 

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Une petite chouette photographiée par Monick

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Pour jardiner, il faut du matos...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    La Mairie de St Ouen a aussi voulu installer un poulailler dans le parc pour reconnecter les citoyens à la nature et lutter écologiquement contre les frelons dont la poule raffole.

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Elles s'appellent VictorineMajorette, ou Rosette (pour cette dernière, j'invente !)

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Chemin faisant, nous avons rejoint la Serre Wangari. Celle-ci a pour mission de faire adhérer tous les citoyens à la transition vers une ville durable et écologique. Elle est aussi en charge de l’éducation à l’écologie des jeunes et des scolaires : des interventions sont ainsi déployées dans les écoles et l’équipe de la serre accueille des classes tout au long de l’année.

    La Serre Wangari s’inscrit dans l’agenda Saint-Ouen 2030 et accompagne la mise en place des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. 

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Elle tire son nom de Wangari Muta Maathai (1940-2011) qui a été la fondatrice du Green Belt Movement, organisation pour la reforestation et l'accès à l'autonomie des agricultrices du Kenya et de toute l'Afrique. Pour son action militante et féministe, celle-ci a reçu le Prix Nobel de la Paix 2004.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Les tissus africains sont toujours superbes, non ?

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Originales ces banquettes en ballots de paille...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    A l'intérieur, des plantes semées par les jardiniers ou les enfants des écoles pour leurs projets... Ne pas toucher !

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    A l'intérieur de la serre, un coin bibliothèque généraliste en accès libre a été pensé.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Ce panneau explique que les jardiniers ont semé une prairie fleurie et pratiquent le fauchage tardif pour favoriser la présence des fleurs sauvages qui attirent insectes et oiseaux.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    L'Etoile verte (la cheminée du centre d'incinération ici à droite) est mise en lumière le soir. Elle est la mémoire du Saint-Ouen ouvrier qui tend à disparaître aujourd'hui face à la ville nouvelle qui n'arrête pas de pousser comme un champignon...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Plusieurs espaces de jeux sont installés à destination des enfants et des jeunes.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    En bordure du parc, un canal où nagent canards et cygnes. Communique-t-il avec la Seine, sa voisine, je n'ai pas trouvé.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Une très jolie clôture en béton perforé ceint le parc du côté de la rue des bateliers.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Allez, un dernier regard sur le parc où un héron a élu domicile.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Nous rejoignons ensuite La Communale, ce lieu festif et gourmand récemment ouvert dans les locaux de la halle de l'ancienne usine d'Alstom : "The Place to Be" si vous habitez Saint-Ouen, et même ailleurs !

    Cet endroit, proche de la Seine, dans le quartier des Docks, est ouvert tous les jours sauf le lundi de 8h à minuit.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    On peut y faire ses courses,

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    son marché...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ou même y déjeuner.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Certains d'entre nous y resteront justement pour casser la croûte mais je fais partie du petit groupe qui part avec Françoise rejoindre le métro.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Nous quittons donc ce lieu où je me suis promise de revenir.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Dans la rue, plusieurs structures de jeux font sans doute le bonheur des enfants.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    On peut même y jouer aux dames ou aux échecs !

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Après un rapide passage à travers La Nouvelle Manufacture Design de l'agence Saguez & Partners, autre grande halle désaffectée dont voici l'état ancien,

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    et l'état actuel...

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Un paradis tropical, non ?

    Ce lieu atypique est le nouvel espace de travail des 150 collaborateurs de l'agence.

    ☻ Balade au cœur de la cité des athlètes avec Générations 13

    Nous reprenons le métro, lignes 13 ou 14, à la station Mairie de Saint-Ouen.

    Un énorme merci à Anne et à Françoise pour cette super balade architecturale qui a enchanté tout le monde, je pense pouvoir le dire.


    3 commentaires
  • Ce jeudi, une bonne vingtaine d'adhérentes et d'adhérents se sont retrouvés sur le quai de la ligne 5, certains fidèles aux "Balades urbaines" (c'est le nouveau nom de l'atelier d'Anne), d'autres qui y participaient pour la première fois. Vu le nombre important d'inscriptions, le groupe a été séparé en deux : je me suis trouvée dans celui guidé par Anne tandis que Marie-Do prenait en charge le reste des adhérents.

    Après une bonne demi-heure de métro, nous arrivons à destination au métro Pyrénées, située dans le quartier de Belleville.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Au N°72 de la rue de Belleville voisine, une plaque, apparemment apposée en 1963 par Maurice Chevalier, indique :  « Sur les marches de cette maison naquit le 19 décembre 1915 dans le plus grand dénuement Édith Piaf dont la voix, plus tard, devait bouleverser le monde. »

    En réalité, son acte de naissance indique qu'Edith Piaf est née à l'hôpital Tenon, situé également dans le 20e arrondissement.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Des admirateurs ont décoré l'entrée de l'immeuble.

     ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Allez, on se fait une petite chanson !

    Sous le ciel de Paris

    Depuis le parc de Belleville, on a une vue plongeante sur la capitale.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    En direction de Notre-Dame-de-la-Croix

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Sur l'esplanade, on reconnaît facilement les dessins de Street-Art de Seth qui a décoré l'abri faisant face au parc.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Dans l'autre groupe, c'est Marie-Do qui est aux commandes, ici de face : très sympas, ces photos de Monick !

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Cet élégant portail en fer forgé indique Villa Ottoz.

    En réalité, il s'agit là du seul souvenir demeurant de cet ensemble de petites maisons dont le rez-de-chaussée était occupé par des ateliers d'artistes tandis que l'étage était réservé à l'habitation. Inutile de dire que ces maisons avaient une vue imprenable sur Paris puisque ce lotissement a été détruit en 1976 pour y créer le parc de Belleville. Deux scènes du film culte Jules et Jim de François Truffaut ont été tournées à la villa Ottoz en 1961.

    En réalité, ce portail constitue maintenant une des entrées du parc.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Ancien domaine royal sous les Mérovingiens, la colline de Belleville est, jusqu'au XVIIIe siècle, parsemée de fermes, de moulins à vent et de guinguettes. Au XIXe siècle, la création d'une importante carrière de gypse - servant à la fabrication du plâtre - y attire de nombreuses familles ouvrières. Ce parc abrite la Maison de l'air, lieu d'exposition et d'animation de la Ville de Paris, ainsi qu'un théâtre de plein-air. Anne nous dit aussi qu'il existe aussi dans le parc une petite vigne (pinot meunier et chardonnay). Des jeux pour les enfants y ont été conçus dans le sens de la prise de risque (modérée bien sûr).

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Comme dans tous les parcs parisiens, celui-ci possède son kiosque.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Les "eaux closes végétalisées", généralement artificielles à Paris, sont des pièces d'eau stagnante ou très peu "circulantes" garnies de végétation aquatique. Elles peuvent accueillir des plantes aquatiques, flottantes ou enracinées comme le Nymphéa blanc, la Petite lentille d'eau ou encore l'Iris des marais et la Salicaire commune. Une grande diversité d'espèces animales utilise spécifiquement les eaux closes végétalisées comme, occasionnellement, les Grenouilles rousses et certains oiseaux, tandis que les Libellules y réalisent tout ou partie de leur cycle de vie.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Souvenir du groupe d'Anne devant les Orangers du Mexique en fleurs

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Merci Jean-Michel !

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Une autre entrée du parc : pour nous ce sera la sortie...

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Cette devanture de café, un peu démodée, était autrefois occupée par le cabaret "Au pistolet". C'est là que Louis-Dominique Garthausen (dit encore Bourguignon, ou Petit ou Lamarre) plus communément appelé "Cartouche" (1663-1721) par francisation de son patronyme d'origine allemande, fut arrêté le 20 octobre 1721.

    Cartouche défraya la chronique judiciaire sous la Régence de Philippe d'Orléans. Après avoir terrorisé Paris et sa banlieue pendant près de dix ans par ses vols et ses méfaits, il avait trouvé refuge dans ce cabaret louche proche de la barrière de Belleville. Surpris dans son sommeil (dénoncé par un comparse) par les sergents du Guet, il est jugé et condamné à mort : il fut roué vif en place de Grève le 28 novembre 1721.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Attaque en forêt

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Sa vie inspira nombre de chansons, pièces de théâtre et récits qui connurent un réel succès populaire.

    La complainte de Cartouche

    Affiches sur Cartouche dont celle du célèbre film de notre jeunesse...

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    En continuant notre chemin,

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    nous croisons la rue de l'Elysée-Ménilmontant. A l'angle du restaurant Les Trois Marmites, une fresque de Jérôme Mesnager (peintre français né en 1961) rappelle la célèbre chanson de Piaf, "Il sentait bon le sable chaud, mon légionnaire".

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    La rue porte le nom d'un Bal public, L'Elysée-Ménilmontant, bien connu, sur l'emplacement duquel elle a été ouverte en 1897. C’était plus qu’un lieu où l’on apprenait et pratiquait la danse, les samedi, dimanche et lundi, mais aussi un lieu de détente et de divertissements « au bon air ».

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Mais que ces "touristes" regardent-ils si haut ?

    ☻ Belleville et Ménilmontant avec Générations 13

    Evidemment, c'est l'église Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant, de style "Second Empire", un mélange de roman des XIe et XIIe siècles et de gothique. L'église est connue pour sa grande volée de marches située en façade mais Anne nous fait entrer par la place de Ménilmontant située côté sud.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Allez, on traverse pour aller la visiter !

    ☻ Belleville et Ménilmontant avec Générations 13

    La place de Ménilmontant est agréablement ombragée,

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Ceci nous évite ainsi le désagrément d'avoir à les monter.

    Ménilmontant a longtemps été un hameau de Belleville mais, la population augmentant au début du XIXe siècle, le besoin s'est fait sentir de construire une chapelle en bois qui, d'une contenance de 400 personnes, s'est vite trouvée trop petite. Elle a donc été détruite et on a construit à sa place - entre 1868 et 1872 - l'église actuelle qui fut ouverte au culte dès 1869.

    Un tag bien à propos...

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Comme beaucoup d'églises de Paris, elle abrita pendant la Commune un club révolutionnaire et c'est là aussi que fut votée la condamnation de Monseigneur Darboy, archevêque de Paris, le 6 mai 1871. Ce dernier fut fusillé avec les autres otages à la prison de la Roquette le 24 mai 1871 pendant la Semaine sanglante. On voit sur la pancarte des autocollants du "Ménil FC 1871", le club de foot local créé en 2014 dont le slogan est "Love football, hate fascism".

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Le printemps est arrivé dirait-on ?

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Avec ses 97 mètres de longueur, elle est la troisième plus grande église de Paris après Notre-Dame et Saint-Sulpice. L’église se singularise par une armature métallique : les arcs sont d’ailleurs laissés apparents dans la nef et le chœur, ce qui fait un beau contraste avec la voûte blanche du plafond. 

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    L'orgue de tribune est un Cavallé-Coll et Muller de 1955.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Les lustres en cuivre m'ont tapé dans l'œil.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    J'ai remarqué cette œuvre dans une chapelle latérale : il s'agit de Notre-Dame-de-la-Croix d'Albert Chanot (1881-1963)

    Elle se compose de deux parties bien distinctes. Au premier plan, l'artiste a réalisé une Crucifixion. Marie se tient juste au-dessous du Christ, dans un regard triste et pensif. La seconde composition, à base de toile et de plâtre, s'intitule «L'Histoire de l'humanité souffrante et sauvée». Dans la partie haute du tableau, Adam et Ève sont chassés du paradis tandis qu'une vierge et martyre y est emmenée par un ange. Le bas du tableau représente l'humanité déposant sa misère au pied du Christ crucifié. La personne qui se traîne au pied de la croix, à gauche de la Vierge, et dont on ne voit pas le visage, est Marie-Madeleine reconnaissable à sa longue chevelure.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Jérôme Mesnager a été prolifique dans le 20e arrondissement. Sa signature est facile à reconnaître : il peint toujours des bonhommes blancs stylisés. Une marque de fabrique (appelée "l'Homme blanc") qu'il a reproduite à travers le monde entier, des murs de Paris à la muraille de Chine...

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Jérôme Mesnager rend bien sûr ici hommage à Maurice Chevalier dont vous pouvez ci-dessous écouter la chanson.

    Un arrêt devant cette grille sur laquelle est apposée une plaque rendant hommage aux morts lors de l'attaque des trains nazis du 23 août 1944 : à l'instigation du colonel Rol-Tanguy, les issues du tunnel de Ménilmontant sous lequel sont bloqués trois trains allemands sont sous le feu des FFI-FTP. Un parlementaire est envoyé pour tenter de convaincre les Allemands de se rendre, ce qu'ils feront après une vive fusillade qui fait cinq morts parmi les français.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    La grille surmonte en effet les voies de chemin de fer de l'ancienne Petite Ceinture.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Façades de la rue de Ménilmontant

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    La rue des Cascades prend dans la rue de Ménilmontant. Elle doit son nom aux cascades - composées de trois regards - aménagées pour recueillir et filtrer les eaux des sources descendant de la colline de Belleville afin d'alimenter l'abbaye Saint-Martin.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    "Sur l'échelle de l'ordre et du chaos, au milieu se trouve la danse." (J.B. Montel)

    Une fresque Street-art de Christopher Lasme

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Le regard de la Roquette au N°41 : 40 ouvrages parisiens permettaient ainsi d’accéder à un aqueduc souterrain construit au XVe siècle.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    La fontaine des Mussardes est une création contemporaine inaugurée en 2018 au pied du Jardin des Petites-Rigoles. L’eau de son regard débouche ici sur la rue des Cascades à travers ce mascaron.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Pochoir de Njo 972

    William Njo est un jeune pochoiriste et Street-artist qui peint (ou colle) majoritairement des portraits en noir et blanc. Son nom d'artiste est un surnom qui signifie "Ne Jamais Oublier". C'est son oncle qui a créé cette expression lors de l'apparition du groupe de musique NTM, et qui fait référence aux origines antillaises et à l'histoire des Antilles de sa famille. Il est basé à Paris après avoir vécu en Martinique jusqu'à ses 20 ans.

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Simone Weil dessinée par L'empreinte Jo V, artiste autodidacte d'origine portugaise né en 1970. Sa signature est l’empreinte de son doigt, ce qui explique son nom d’artiste. 

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Non identifié mais joli, non ?

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Le regard Saint-Martin aux N° 40-42

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Tiens tiens, le groupe de Marie-Do !

    ☻ Belleville et Ménilmontant avec Générations 13

    Le fronton comporte une inscription latine datant du XVIIe siècle.

    Celle-ci peut être traduite par : « Fontaine coulant d'habitude pour l'usage commun des religieux de Saint-Martin de Cluny et de leurs voisins les Templiers. Après avoir été trente ans négligée et pour ainsi dire méprisée, elle a été recherchée et revendiquée à frais communs et avec grand soin, depuis la source et les petits filets d'eau. Maintenant enfin, insistant avec force et avec l'animation que donne une telle entreprise, nous l'avons remise à neuf et ramenée plus qu'à sa première élégance et splendeur. Reprenant son ancienne destination, elle a recommencé à couler l'an du Seigneur 1633, non moins à notre honneur que pour notre commodité. Les mêmes travaux et dépenses ont été recommencés en commun, comme il est dit ci-dessus, l'an du Seigneur 1722 »

    ☻ Du parc de Belleville au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Anne nous emmène ensuite dans le Jardin des Petites-Rigoles (ouvert en 2019) qui est constitué de trois paliers. Sur celui-ci, médian, on peut voir de jolis mascarons et des bancs provenant, paraît-il, du Pont-Neuf.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Au fond, on peut y apercevoir un regard (photo internet) : c'est celui qui débouche sur le mascaron de la fontaine des Mussardes.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Nous avons maintenant rejoint la rue des Pyrénées.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Juste en face du magasin de peinture, La Palette, la Cité Leroy est une voie piétonne et un vrai havre de paix. Elle a été bâtie de petites maisons en 1869 et il faut savoir qu'elle n'a été rattachée au tout-à-l'égout qu'en 1970 suite à une pétition des riverains en raison des odeurs et de l'insalubrité autour de la fosse d'aisance.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Anne nous explique qu'une autre association de riverains, contemporaine cette fois-ci, se bat pour qu'elle perdure face à différents projets immobiliers. Heureusement, l'association est soutenue par la mairie d'arrondissement.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Il y a dans Paris pas mal de petits coins de campagne, il suffit de les connaître !

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Au 22 rue de l'Est, cet ancien poste électrique EDF est devenu en 2012 l'église Notre-Dame-des-Coptes. La façade est composée d'un portique en pierre précédent le reste de l'édifice orné de ferronneries aux motifs de croix dissimulant le corps de bâtiment contemporain.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Derrière la grille, une fresque représente la Fuite en Egypte (photo Monick).

    Selon l'évangile de Saint-Mathieu, suite à l'annonce de la naissance d'un nouveau roi à Bethléem, Hérode donne l'ordre de massacrer tous les nouveau-nés de la ville.

    L'Ange du Seigneur apparaît alors en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te le dise ; car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Un peu plus loin, au 145 rue de Ménilmontant, nous traversons le Square des Saint-Simoniens : au XVIIIe siècle, s'y tient une belle propriété appartenant à Prosper Enfantin, propagateur des idées de Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon.

    Ce dernier, malgré un nom à rallonge - pour faire simple - prône des idées qui seront à l'origine du Socialisme

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    La fontaine des Anonymes, sur la gauche, est l'œuvre de Marnix Raedecker, très inspiré par la civilisation chinoise : il est question ici d'infini et de yin et de yang...

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Au sortir de la rue des Saint-Simoniens, nous empruntons la rue de la Duée (la "duée" est une ancienne appellation définissant une source jaillissante). Plus précisément, il pourrait s'agir d'une corruption du vieux français duère, qui désigne une conduite, en référence à celle des eaux de Belleville.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Jolie maison...

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Les contrastes en architecture du XXe arrondissement en font son charme.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Au 28 rue du Borrégo (du nom d'une bataille franco-mexicaine en 1862), un immeuble datant sans doute de l'époque "hygiéniste" où l'on privilégiait les grands espaces collectifs aérés pour la santé et favorisant les relations sociales.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Sous le porche d'entrée deux très jolis peintures illustrent la vie au grand air.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Tout y est dessiné : les enfants qui jouent, les chiens qui se promènent et même les amoureux qui se bécotent !

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Et effectivement, au centre des immeubles en U une immense cour.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Encore un mélange de styles dans cette partie de la rue

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Qui dit colline de Belleville dit dénivelés, qui dit dénivelés dit sources, qui dit sources dit eau potable, et qui dit eau potable dit réservoir n'est-ce pas ?

    Et bien justement, il existe un immense réservoir à Belleville, situé juste à côté du cimetière du même nom dans la rue du Télégraphe. Il a été mis en service en 1866 dans le cadre des grandes rénovations qu'a subies la capitale du temps du préfet Haussmann sous le Second Empire.

    Nous ne le verrons pas car, comme on dit, ça décoiffait ce jour là et l'accès au cimetière était fermé...

    chantalmi  tempête vent animé - GIF animé gratuit

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Le XIIIe a ses tours Duo..., le XXe ses châteaux d'eau, construits en 1919. Cette entreprise est rendue nécessaire par les constructions nombreuses d'immeubles de plus en plus hauts dans le quartier entourant le réservoir. Il faut donc surélever les cuves d'eau afin d'approvisionner ces foyers.

    Ils se dressent au point culminant de la capitale, à 128 mètres.

    ☻ Du parc au Cimetière de Belleville avec Générations 13

    Pour le télégraphe de Claude Chappe, il faudra refaire la visite !

    Un grand merci à Anne qui a préparé cette intéressante visite et à Marie-Do qui a conduit la promenade en parallèle.


    2 commentaires
  • Aujourd'hui jeudi 8 février, mon amie Anne Viala qui anime l'atelier "Marches de 6 km" à Générations 13 m'a demandé de la seconder en prenant en charge la moitié de son groupe (qui est devenu plus que conséquent) pour une promenade au départ du Square des Peupliers (dans le 13e) jusqu'à la Cité U ou presque (dans le 14e).

    Durant cette promenade, nous allons voir trois types d'habitat :

    1- Des maisons individuelles liées au paternalisme, souvent en location mais parfois aussi à la vente,

    2- des maisons nées des sociétés coopératives d'habitat (HBM) : les sociétés avançaient l'argent et les sociétaires les remboursaient chaque année,

    3 - Des maisons privées.

    Nous sommes une vingtaine à nous être inscrits à cette promenade. Imperméables et parapluies sont de circonstance malheureusement.

    Une petite photo au départ dans le Square des Peupliers qui jouit d'une quiétude incomparable. Ici, entre le 68 et le 72 de la rue du Moulin-des-Prés, se cache un vrai havre de paix.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

     S’il semble provenir d’une autre époque, c'est que ce petit paradis urbain a été construit en 1926 : dans ce quartier autrefois rattaché à la ville de Gentilly, cet emplacement alors vierge était situé juste au-dessus de la Bièvre recouverte au siècle précédent lors des travaux du Baron Haussmann. Pas question de construire de grands immeubles sur ce terrain délicat : ce seront de petites maisonnettes pleines de charme, possédant toutes un jardinet clôturé par une grille en fer forgé. La végétation y est luxuriante (lierre, glycines, vignes vierges).

    Il faudra revenir au printemps pour voir toute cette végétation !

    En voici quelques photos

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    On se croirait dans un village, non ?

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Ne seraient-ce quelques immeubles modernes voisins

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au sortir du square, nous empruntons la rue des Peupliers bâtie de maisons en meulière couvertes de toits plats en ardoises (à l'origine elles avaient un toit terrasse mais leur étanchéité laissait à désirer). Ce lotissement a été construit entre 1908 et 1911 par l'architecte Navette pour la Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris (ancêtre de la RATP) pour son élite ouvrière (à la seule condition de rester dans les lieux au moins 20 ans). Il s'agit de fixer la population et de lui offrir du confort (une salle de bains) à un prix abordable.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

     Les 16 maisons à trois étages qui bordent de chaque côté cet ancien chemin planté de peupliers (l'origine du nom de la rue) sont jumelées autour d'un terrain commun (à 20 francs le mètre carré), ce qui représente en réalité 32 logements possédant chacun un jardin individuel.

    Le luxe en plein Paris, en quelque sorte !

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Nous enchaînons en descendant la rue du Moulin des Prés dans laquelle on trouve les mêmes maisons jumelées.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au N°71, une plaque attire notre attention : elle signale qu'ici est décédé en 1966 Pierre Montet, égyptologue né en 1885, membre de l'Institut.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Il s'illustra par ses découvertes à Byblos (sur la côte libanaise) et à Tanis (au nord-est de l'Egypte).

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au numéro 77, on peut voir une maison "hollandaise" pourvue de carreaux de céramique et possédant une petite cour.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La rue Henri Pape porte le nom d'un facteur de pianos célèbre (Jean-Henri Pape), d'origine allemande (ayant travaillé chez Pleyel pendant quelques années) et ayant par la suite monté sa propre entreprise en déposant pas moins de 137 brevets. Il sera par exemple à l'origine de la garniture des marteaux avec du feutre (1826) et du croisement des cordes, tendues en diagonale, les cordes graves passant au-dessus du plan des autres cordes, afin d'augmenter leur longueur (1828).

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La rue Dieulafoy (nom d'un médecin connu pour ses travaux sur l'appendicite) donne dans la rue Henri Pape. C'est une petite merveille que chaque habitant du 13e arrondissement a forcément repérée un jour ou l'autre en arpentant le macadam.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Elle est bordée de charmants pavillons (40 au total) aux toits pointus et façades colorées possédant chacun une remise pour la voiture, ce qui en fait une voie parisienne très écologique visuellement...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Un rosier en pleine fleur au mois de février...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Nous tournons dans la rue du Docteur Leray (encore un nom de médecin : la rue est dans le voisinage de l'ancien Hôpital de la Croix-Rouge) ouverte en 1917 et non moins charmante.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Bien jolie cette maison aux faux colombages

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Il est amusant de voir, derrière la fontaine Wallace, l'une des tours du 13e...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La place de l'abbé Georges Hénocque (anciennement place des Peupliers) honore un résistant de la seconde guerre mondiale.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au coin de l'ancien Hôpital de la Croix-Rouge, actuel Hôpital des Peupliers,

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    nous empruntons la rue de la Colonie qui porte ce nom à cause d'une ancienne colonie de chiffonniers (la colonie de la Butte-aux-Cailles) qui s'y était installée dans les années 1890 .

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au passage, cette curieuse œuvre de Street Art en mosaïques

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Des architectures qui ne se choquent pas : à gauche, au rez-de-chaussée de ce bel immeuble en briques et pierre, un ancien magasin solidaire me dit Gérard (appelé La Colonie) aujourd'hui fermé voisine une petite maison individuelle ornée d'un élégant pignon.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au N°72, un portail en fer forgé donne accès à une grande cour abritant un HLM bâti en 1911. La cour intérieure est pensée pour faciliter les relations sociales entre les différents locataires.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Et pas les relations sociales avec les touristes que nous sommes. Nous n'avons pas été les bienvenus, c'est le moins qu'on puisse dire ! C'est vrai qu'il y a peut-être un peu trop de curieux...

    On peut y apercevoir, à travers la grille qui l'enclot quand celle-ci est fermée, un joli petit jardin abritant un grand arbre (qui était décoré comme un sapin de Noël quand j'ai fait le repérage).

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Mais les fêtes sont passées...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Tournant un peu plus loin dans sur la gauche, on peut entrer dans la Cité La Brillat (du nom de la rue dans laquelle elle donne également). Depuis la cour de ce HBM construit en 1913, on peut apercevoir de très jolies loggias en double hauteur ornées de céramiques de couleur. Ils sont en style Art déco. La construction ne se terminera qu'en 1924 car elle sera interrompue par la guerre de 14-18.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Le Square Paul Grimault rend hommage au grand cinéaste d'animation, Prix Louis Deluc 1979 pour "Le Roi et l'oiseau".

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Rappelez-vous : c'était il y a 45 ans sur des dialogues de Jacques Prévert...

    Nous voici arrivés sur la place de Rungis (dont le nom provient de l'aqueduc d'Arcueil qui conduisait les eaux de Rungis aux thermes de Cluny).

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Place de Rungis - entrée de la rue de la Fontaine à Mulard
    (photo Musée Carnavalet - 1912)

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Empruntant la rue Brillat-Savarin, nous arrivons très vite en vue de la Cité florale.

    La rue Brillat-Savarin était nommée en 1895 la rue du Pot-au-Lait.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Le Brillat-Savarin, un fromage bien connu des bourguignons, provenant d'un grand nom de la gastronomie française : son auteur fera publier en 1826 "La physiologie du goût" qui remportera un grand succès.

    Jean Anthelme Brillat-Savarin a publié 20 aphorismes dans son livre.

    • « Les animaux se repaissent ; l'homme mange ; l'homme d'esprit seul sait manger » ;

    • « Dis-moi ce que tu manges : je te dirai ce que tu es » ;

    • « Le Créateur, en obligeant l'homme à manger pour vivre, l'y invite par l'appétit, et l'en récompense par le plaisir » ;

    • « La découverte d'un mets nouveau fait plus, pour le bonheur du genre humain, que la découverte d'une étoile » ;

    • « Ceux qui s'indigèrent ou qui s'enivrent, ne savent ni boire ni manger » ;

    • « Un dessert sans fromage, est une belle à qui il manque un œil. »

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La Cité florale a été construite en 1828 sur une zone triangulaire, un ancien pré régulièrement inondé par la Bièvre. Cette particularité lui a valu de ne pas pouvoir abriter des immeubles : le quartier est donc intégralement urbanisé avec des petites maisons, 68 au total.

    La rue des liserons

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Le square des mimosas

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Nous y avons même vu un mimosa !

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La rue des glycines : dommage que ce ne soit pas l'époque de sa floraison...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La rue des volubilis

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La rue des iris donne dans la rue Brillat-Savarin que nous reprenons sur la droite.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Un peu plus loin, le décor change à l'angle avec la rue Charbonnel avec cette tour si typique de notre arrondissement.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Chaque époque son style...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La fresque de l'amitié rue de l'amiral Mouchez

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Éclats d'amitié : cette fresque sur l'amitié et la jeunesse est une collaboration entre les artistes de Street-Art Jack Lack (allemand) et Azaz One (français). Elle a été inaugurée le 21 juin 2023. Vous savez que notre maire favorise cet art dans notre arrondissement.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au bout de la rue Liard, l'escalier donnant accès au parc Montsouris qui doit son nom aux nombreux rongeurs qui s'étaient multipliés le long des moulins de la Bièvre. Actuellement, ce sont les rats qui sont devenus indésirables !!!

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Ce parc a été aménagé de 1860 à 1867 (au-dessus des lignes de chemin de fer de la Petite Ceinture et de la ligne de Sceaux) ce qui explique la durée des travaux. D’une superficie de 15 hectares, il est dessiné à l’anglaise et agrémenté d’un lac.

    Les petites guérites des gardes sont charmantes, n'est-ce pas ?

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Architectures...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Pas de musique aujourd'hui au kiosque

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

     La mémé et son toutou

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

     Ce cygne noir, c'est Juju, longtemps le chouchou d'une vieille dame sans doute aujourd'hui disparue...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

     On a beau être fin janvier, la terrasse de la crêperie est pleine (lors de mon repérage) ! Ce matin, c'était niet : je pense qu'elle n'ouvre que l'après-midi.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

     

    Amusantes ces mouettes perchées sur le "radier" du bassin permettant la vidange partielle lors des travaux d'entretien.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Nous continuons notre tour du lac en admirant les arbres et les nœuds que forment leurs troncs.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Des sculptures ornent le parc.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Premier frisson par René Baucour (1921)

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Mort du lion par Edmond Desca (1929)

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Un espace a été créé sous les voix de chemin de fer il y a quelques années pour abriter les panonceaux narrant l'histoire du parc (il y en a de nombreux, il faudrait y retourner tranquillement). J'ai lu sur l'un d'eux que le pauvre ingénieur responsable de la construction du lac se serait suicidé quand celui-ci se vida une nuit de mai 1878 à quelques jours de son inauguration. Rassurez-vous : il parait que c'est une légende. Moi, j'adore les légendes !

    Je me souviens aussi de l'immense palais que l'on pouvait voir jusque dans les années 1990 au sommet du parc : il s'agissait d'une reproduction du Palais du Bardo à Tunis qui a malheureusement été détruit suite à un incendie. C'était vraiment grandiose, dommage...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Nous sortons du parc au niveau de la rue Nansouty.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Pour en savoir plus sur le parc Montsouris, cliquez sur ce lien.

    Un peu plus loin, le square Montsouris est une voie privée dont beaucoup de maisons ont été construites dans le style Art nouveau ou Art déco. On appelait autrefois cet endroit le quartier du Petit-Montrouge en référence à sa situation avant 1860 et les grands travaux d’Haussmann.

    Vue générale du square Montsouris : attention les chevilles, le square est fait de gros pavés !

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au N°2, à l'angle avec la rue Nansouty, la maison Gaut. Elle a été construite par les frères Perret en 1923 et était autrefois couverte de vigne-vierge.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La maison possède au premier étage, à l'intérieur, une galerie ronde qu'on ne soupçonne pas de l'extérieur.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Mitoyenne avec la maison Gaut, une très jolie maison Art déco

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au N°3, une maison occupée entre 1926 et 1929 par Foujita.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Jolies façades, non ?

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La maison au cadran solaire (peint en 1900 au N°28)

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Cette maison située au N°40 fut réalisée en 1923 par l'architecte Gilles Buisson. Depuis sa construction, elle n'a pas connu de modifications importantes à l'exception de la pose d'une rampe entre le rez-de-chaussée surélevé et la pose d'un balcon en fer forgé remplaçant celui en bois. Elle combine colombages et éléments de style contemporain. Le bas de la maison est en pierre. L'intérieur est en grande partie réalisé en bois. À remarquer les petits abris pour les oiseaux qui en décorent le perron...

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Un cerisier-fleurs !!!

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au N°51 du square, à l'angle avec l'avenue Reille, une maison construite en 1923 par Le Corbusier pour l'atelier du peintre Ozenfant.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Nous retournons sur nos pas pour voir d'autres maisons.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Dans le square, 28 maisons individuelles du square sont des HBM construites impérativement en briques rouges ou ocres. Elles ont été réalisées par l’architecte Jacques Bonnier en 1924. Sur une surface construite au sol d’environ 50 m2, elles sont configurées sur un même modèle. Le sous-sol est composé d’une buanderie, d’une cave et d’un atelier. Au rez-de-chaussée se trouvent un vestibule étroit, une cuisine, une salle à manger et un bureau. L’étage est occupé par deux chambres à coucher, une salle de bain, des toilettes et parfois un débarras.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Parmi elles, une maison Art déco, décorée de mosaïques

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Notre dernier arrêt sera pour la rue Georges Braque.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Au N°5, une villa-atelier construite en 1930 par Marcel Zielinsky (du mouvement moderne) pour le peintre André Derain : absence d’ornements, fenêtres en bandeaux horizontaux, toit-terrasse, façade libre autorisant une grande verrière. Seule la corniche du toit-terrasse reste conventionnelle. La villa-atelier présente une façade puriste de couleur blanche contrastant avec les menuiseries en métal noir des ouvertures.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    Cette maison située au N°6 a été commandée par le peintre cubiste Georges Braque en 1927 à l'architecte Auguste Perret : envahie par la végétation, on ne parvient pas vraiment à découvrir l'édifice conçu en ossature en béton et remplissage de brique.

    ☻ Du square des Peupliers à la Cité Universitaire avec Générations 13

    La promenade s'est achevée ici et tout le monde s'est dispersé...

    Un grand merci à Anne pour l'avoir préparée.

     


    5 commentaires

  • Ce jeudi matin 9 février, Anne nous a donné rendez-vous dans le cadre de son atelier "Marches de 6 km" pour une promenade commentée dans le quartier du Temple à Paris, en balayant les siècles depuis le 12e jusqu'au 19e.

    Ayant fait moi-même le repérage en sa compagnie la semaine précédente, j'ai accompagné une partie du groupe, notes à la main : Anne m'avait vraiment "mâché le travail" en me procurant un descriptif très détaillé, et du parcours, et des différents points à commenter.

    Le square Emile Chautemps (nom d'un médecin et d'un ministre) où commence la balade a été créé sous Napoléon III, à l'époque du Baron Haussmann. C'est le premier square de Paris dessiné "à la française". On y a trouvé, m'a dit Anne, à l'époque beaucoup de squelettes car il se situe à l'emplacement de l'ancienne Cour des Miracles dont Victor Hugo parle dans Notre-Dame de Paris.

    Dans ce quartier très pieux de Paris au Moyen-Age (on y trouvait le Couvent des Filles Dieu pour les prostituées repenties créé sous Saint-Louis ainsi que l'Hôpital de la Trinité situé rue Saint-Denis), il y avait beaucoup d'invalides, d'orphelins et de pauvres venant des alentours pour mendier.

    Le nom de "Cour des Miracles" vient de ce que les éclopés de la journée guérissaient le soir comme par miracle, se transformant souvent en coupeurs de bourse. Bref, un quartier où il ne faisait pas bon traîner à la nuit tombée..;

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Une colonne au centre du square rappelle les victoires de Napoléon III pendant la guerre de Crimée - Sébastopol et 3 autres victoires) et, de part et d'autre de celle-ci, deux bassins ornés de fontaines représentent, l'une la Musique et Mercure, et l'autre l'Industrie et l'Agriculture.

    Mercure et La Musique d'Auguste Ottin

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Mercure et son caducée

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    La Musique avec sa lyre

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    L'Agriculture et L'Industrie de Charles Gumery

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    L'Agriculture

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    L'Industrie

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Le théâtre de la Gaîté-Lyrique borde le square du côté de la rue Papin. Il a été construit en 1861 sous le règne de Napoléon III et Offenbach en est devenu le directeur en 1873. C'était le temple de l'opérette. Il est aujourd'hui un centre culturel dédié au arts numériques et aux musiques actuelles.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Au fond du square, le Conservatoire des Arts et Métiers et son musée, en partie dans les locaux de l'abbaye Saint-Martin des Champs créée au 13e siècle.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    C'est l'abbé Grégoire qui fut à l'origine de la fondation du CNAM au 18e siècle. Il a également collaboré à la constitution d'un répertoire des patois pour favoriser l'uniformisation du langage (beaucoup de gens à cette époque ne parlaient pas le français).

    « On peut uniformer le langage d’une grande nation... Cette entreprise qui ne fut pleinement exécutée chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale et qui doit être jaloux de consacrer au plus tôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté. »

    Au 252 de la Saint-Martin se trouve l'église Saint-Nicolas-des-Champsdifficile à photographier car il n'y a pas de recul. L'église est essentiellement de style gothique flamboyant mais sa construction s'est déroulée en cinq étapes pendant deux cents ans, de 1420 à 1620.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

     Le « clou » de l'église est un retable complet du 17e siècle (1629) représentant l'Assomption de la Vierge par Simon Vouet qui se trouve dans le chœur.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

      Il s'agit de l'unique retable parisien ayant échappé aux destructions de la Révolution. Il est scandé de colonnes et pilastres corinthiens et surmonté d’un frontispice (fronton triangulaire ponctué de deux anges tenant la couronne de l’Assomption). Il est par ailleurs complété de quatre anges en stuc sculptés par Jacques Sarrazin.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Dans le registre du bas, terrestre, sont représentés les apôtres autour du tombeau de la Vierge.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Dans le registre du haut, céleste, est représentée l'Assomption de la Vierge.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Ont été inhumés dans l'église, entre autres :

    ► Guillaume Budé, humaniste de la Renaissance (et rénovateur de l'étude du grec en France), dont le testament comprend ces mots : « Je veux estre porté en terre de nuict et sans semonce ».

    ► Madeleine de Scudéry, romancière, la célèbre Précieuse de l'Hotel de Rambouillet.

    A la sortie de l'église, nous prenons à l'angle la rue Cunin-Gridaine qui longe la façade. Là, se trouvent des ruines du 15e.

     De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Le portail Sud date du 17e siècle. Pilastres cannelés, chapiteaux d'ordre composite, entablement à multiples ornements, anges musiciens et anges tenant une palme (des Renommées), ailés et vêtus à la manière de Germain Pilon, forment un ensemble sculptural et architectural de haute qualité.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

     Pour en savoir plus...

    Avec la rue au Maire, nous entrons dans le quartier chinois le plus ancien de Paris. Après la seconde guerre mondiale, les Chinois Wenzhou (province de Zhejiang), reprennent les ateliers du IIIe arrondissement situés rue du Temple, rue au Maire, rue Volta et rue des Gravilliers. Puis, dans les années 1980, l’immigration en provenance de Wenzhou reprend. Les ateliers de confection se sont alors développés avec une main-d’œuvre principalement originaire des campagnes. Les Chinois du IIIe ne sont pas, contrairement à ceux du XIIIe, des réfugiés. Venus directement de Chine populaire, ils ont immigré pour des raisons économiques.

    La rue est décorée de lampions rouges en l'honneur du Nouvel An chinois. Ceux-ci sont symboles de fortune et de bonheur en Chine.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    J'ai fait le repérage de la balade avec Anne et Martine.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Après avoir traversé la rue Beaubourg, nous voici en face du Numéro 3 de la rue Volta, où se trouve une maison à colombages datant du 17e siècle.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Enfilant la rue Réaumur sur la droite, je remarque l'existence de beaucoup de bijoutiers chinois.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Nous rejoignons ainsi le square du Temple qui occupe une part de l'ancien enclos des Templiers, et recouvre partiellement l'emplacement passé de la tour du Temple.

    Le square, créé par Jean-Charles Alphand lors des travaux du baron Haussmann, est un jardin à l'anglaise. Au fond, la mairie du IIIe arrondissement et à droite, un marronnier qui rappelle le souvenir du premier marronnier de Paris rapporté de Constantinople par Bachelier en 1615.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Avant de sortir du square, on remarque à gauche dans la rue Perrée, un immeuble de briques et pierre qui a fière allure : il s'agit de l'Hôtel de la Garantie qui faisait autrefois le contrôle des métaux précieux. Ce bâtiment construit en 1925 est devenu le Commissariat de Paris-Centre regroupant les quatre premiers arrondissements de la capitale.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Un superbe coq surmonte la grande pendule située dans le fronton.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Face à la mairie un panonceau explique brièvement l'histoire des Templiers.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

     

    Face à la mairie du IIIe arrondissement, des clous marquent l'emplacement de l'ancien donjon de l'enclos.

    L'enclos du Temple : une promenade dans Paris avec Générations 13

    L'enclos du Temple : une promenade dans Paris avec Générations 13

    L'histoire des Templiers

    L'Ordre des Templiers est fondé au XIIe siècle par Hugues de Payns pour défendre le Saint-Sépulcre de Jésus à Jérusalem : ce sont des moines-soldats appartenant à un Ordre où ils entrent en prononçant des vœux et en vivant selon une règle. Suite à la chute du royaume de Jérusalem en 1244, ils construisent des commanderies dans toute l'Europe et particulièrement en France. 

    Les commanderies (qui sont de grosses fermes) recrutent des chevaliers (quelques quinze mille hommes), recueillent des donations et les font fructifier, Les commanderies sont placées sous l'autorité du Pape Benoit XI. Le roi, à cette époque, est Philippe le Bel. 

    A Paris, les Templiers reçoivent en don du Roi, en dehors des fortifications de Philippe Auguste, les terres qui constituent l’Enclos du Temple, un vaste territoire de 6 hectares formé de champs et de marécages. Celui-ci est entouré d’une enceinte de 8 mètres de haut, renforcée au XIIIe siècle par un donjon, la tour du Temple. 

    Cet enclos était si bien fortifié que les rois et les particuliers y mettaient leurs trésors en dépôt (il y avait ici des draps tissés au fil d'or ainsi que le coffre-fort du roi, sa couronne et son sceptre que ce dernier avait déposés ici contre un emprunt lui permettant de guerroyer pour étendre son territoire).

    C'est ainsi que l'enclos du Temple devint une véritable banque. De plus, jusqu'à la Révolution, cet endroit était un lieu de franchise fiscale.

    Le Temple en 1450 par Théodor Hoffbauer

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    A gauche, la tour César protège l'église voisine Sainte-Marie du Temple, à droite la Grosse Tour ou donjon de cinquante mètres de haut avec ses quatre tourelles et le palais du Grand Maître de l'Ordre. 

    A force de guerroyer, la dette à rembourser est conséquente et les finances du royaume au plus bas...

    Une décision s'impose : Plus de Templiers, plus de dette !

    Le procès des Templiers

    Avec la complicité du nouveau pape, Clément V, le 14 Septembre 1307, dans tout le royaume, les Templiers sont arrêtés, envoyés dans les geôles royales et torturés jusqu'à obtention de leurs aveux d'hérésie au sein de l'ordre.

    Parmi les 140 Templiers de Paris, 54 sont brûlés vifs après avoir avoué, sous la torture, pratiquer la sodomie ou commettre des crimes extravagants comme de cracher sur la croix ou de pratiquer des "baisers impudiques". 

    Le pape prononce finalement la dissolution de l'ordre le 3 avril 1312.

    Après sept années de procès, la plupart des Templiers sont envoyés en prison ou finissent au bûcher. Le grand maître de l'ordre du Temple, Jacques de Molay, et son second Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, sont mis à mort le soir du 19 Mars 1314 sur un bûcher double sur l'île aux Juifs à Paris, disparue aujourd'hui mais située alors au niveau de l'actuel square du Vert-Galant à la pointe de l'Île de la Cité.

    Toutes les richesses reviennent de droit à la royauté, affaire conclue !

    Avec l'affaire du Temple, la monarchie capétienne montre qu'elle entend suivre son intérêt politique et ne plus se comporter en vassale de l'Église.

    Les bâtiments de l'enclos du Temple à Paris sont démolis après la Révolution (le rempart et l'église) à l'exception du donjon où la famille royale (Louis XVI, Marie-Antoinette et Mme Royale) fut enfermée le 13 août 1792 jusqu’à son exécution le 19 décembre 1795. 

    On dit que Mozart enfant joua en 1764 lors de sa tournée en Europe avec son père dans l'Hôtel du Grand Prieur mais celui-ci disparut lui aussi à la Révolution. 

    Napoléon, voulant effacer les marques d'un passé peu glorieux, fit raser le donjon en 1805, L'enclos du Temple fut reconstitué en carton lors de l'Exposition Universelle de 1889 comme fut évoquée la Cour des Miracles à l'Exposition Universelle de 1900, 

    En face du square, le marché du Temple

     La Ville de Paris fait construire en 1807 un marché couvert situé à l'emplacement de l'actuelle halle. Ce marché édifié entièrement en charpente de bois, œuvre de l’architecte Jacques Molinos, rencontrera un grand succès. On l'appellera le Carreau du TempleConstruit en bois, il est alors constitué de quatre carrés ayant chacun sa spécialité.

    Dans le cadre de la rénovation urbaine voulue par Napoléon III et le préfet Haussmann, la ville décide de le remplacer en 1860 par une structure métallique, plus sûre face aux fréquents incendies, Il permettait alors à 2000 commerces de s'y installer. Cependant, le marché décline et en 1892 il ne reste plus qu'une centaine de marchands. 

    En 1982, l’unique bâtiment restant est classé à l'inventaire des Monuments historiques, écartant ainsi définitivement tout risque de démolition future. Le Carreau du Temple actuel propose des activités culturelles, sportives et accueillera de nombreux événements grands publics.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Longeant le marché sur la droite, nous prenons la rue de Picardie puis la rue de Bretagne non sans faire un petit tour dans le Marché des Enfants-Rouges. Pourquoi ce nom me direz-vous ? C'était la couleur de l'uniforme des enfants d'un hospice créé par Marguerite de Navarre pour les orphelins du quartier

    Sur les traces des Templiers..., l'enclos du Temple avec Générations 13

    Je n'ai pas pris le temps de prendre une photo à l'intérieur mais cette photo tirée d'internet montre bien l'ambiance familiale version "bobo" du lieu partagé entre les étals des marchands venant des quatre coins du monde et les petits restaus où on peut déjeuner sur le pouce.

    L'enclos du Temple : une promenade dans Paris avec Générations 13

    Au bout, la place « de France » où Henri IV aurait voulu faire inscrire les noms des rues des différentes provinces de France mais il n'en n'a pas eu le temps puisqu'il fut assassiné. Pour information, on doit à Henri IV la création de la place des Vosges...

     Projet de Claude Chastillon en 1610

    Avouez que ça aurait eu "de la gueule" !

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Le projet n'aboutira donc pas mais on trouve dans ce quartier :  la rue du Poitou, la rue de Saintonge, la rue de Bretagne, la rue de Normandie, la rue du Perche, la rue de Picardie, la rue du Forez, la rue de Beauce et le rue de Franche-Comté.

    Nous empruntons ensuite la rue des Filles-du-Calvaire (ainsi appelée car on y trouvait un couvent) et je remarque un joli balcon au Numéro 6.

     De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Au bout de la rue, nous quittons le 3e arrondissement pour entrer dans le 11e.

    Là se trouve le Cirque d'Hiver créé en 1853 sous Napoléon III par l'architecte Jacques Hittorf (celui de la Gare du Nord). Il a été construit en métal et recouvert de pierres. Le Cirque Napoléon comme il s'appelait à l'origine, se dessine sur 42 mètres de diamètre, et compte 40 fenêtres réparties sur 20 pans formant un icosagone, 21 lustres à gaz, 5 900 places. Ses décorations intérieures et extérieures sont confiées aux grands sculpteurs et peintres de l’époque : Pradier, Bosio, Gosse, Barrias.

    Le Bâtiment est toujours géré par Bouglione (spectacles équestres, concerts). Cliquez ICI pour accéder au site du cirque et en voir l'histoire en détails.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Longeant le Cirque d'Hiver par la droite, nous prenons à gauche la rue Oberkampf qui mène au boulevard Voltaire, un quartier populaire où se sont installés de nombreux artisans.

    Le tristement célèbre Bataclan se trouve au Numéro 50 du boulevard.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    A gauche de l'entrée une plaque rappelle l'attentat du 13 novembre 2015 qui fit de nombreux morts et aussi beaucoup de blessés.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Le Bataclan a été construit en 1864 en forme de pagode.

    En face de la salle de spectacle, un square auquel on accède en suivant de petits "clous" fixés dans le bitume.

     

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Là, une stèle comporte les 90 noms des victimes.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    En longeant le square jusqu'à l'autre extrémité, on peut reprendre la rue Oberkampf pour aller voir au Numéro 47 l'un des seuls endroits de Paris où l'on peut encore voir des pavés de bois (il y en a aussi au Numéro 81 de la rue Saint-Maur).

    Ces pavés avaient été installés sous le préfet Haussmann en copiant sur la ville de Londres (la ville moderne par excellence) mais durant la grande crue de Paris en 1910, les inondations les soulèvent et dépavent les chaussées de bois. A la décrue, d’autres matériaux sont choisis. Les pavés de bois sont progressivement délaissés et définitivement abandonnés en 1938.

    De la Cour des miracles au quartir Popincourt avec Générations 13

    Savez-vous que le pavé de bois gagne à l'époque les lieux les plus prestigieux de la ville : l’avenue des Champs Elysées, l’avenue Marigny, la place Beauvau, la rue de l’Elysée, la place de l’Opéra, la rue Royale et les grands boulevards... ?

    Si l'on continue la rue Oberkampf un petit peu, on croise la rue Popincourt qui a donné son nom à ce petit "village" seulement formé de quelques rues.

     

    Un grand merci à Anne pour la préparation de cette très intéressante balade parisienne.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique